Sur ce lit, ils étaient comme deux bêtes en manque...
"D'Amour".
Pensez-vous !! Depuis le matin, 8h 45, ensemble mais pas vraiment seuls. Car, dans cette gare de départ, endroit où ils croyaient démarrer l'aventure, elle y rencontrait encore plusieurs personnes qui la connaissaient :
- Tiens, bonjour ! Tu vas bien ? Tu vas aussi à Bruxelles ? Est-ce bien le bon quai ??...
Qu'est-ce qu'elle en savait, "elle " qui n'avait plus pris le train depuis tant d'années !!??
Tout ce qu'elle désirait, c'était être tranquille, avec "lui et lui seul"...
Monter dans ce train inconnu en cherchant un wagon où elle n'aurait pas à tenir conversation avec d'autres.
Ce n'est pas évident quand on vit depuis toujours dans le coin.
Les voilà enfin partis.
(Il connaissait son angoisse à "elle", il lui commentait les paysages qui défilaient, parlait de tout et de rien. Il la sentait tendue mais prête pour l'aventure)
Puis, imaginez : arrivés à la gare du Midi, du monde partout... ça grouillait de tous côtés, à peine le temps de se voler un baiser sans être bousculés.
Ils partirent à la recherche d'un hôtel. Ceci dit, pour une nuit, le confort 4 étoiles, ils s'en foutaient. Ce qui leur importait, c'était avoir un refuge pour la nuit.
« Leur première nuit », ensemble, à l'aise, sans heure inévitable de retour.
Ils trouvèrent assez rapidement, juste devant la gare, pourquoi aller plus loin ?
("L'auberge du ciel", un asile au nom prédestiné.)
De là, un peu rassurés, ils partirent visiter les alentours.
(Les bistrots en face de la gare ont été rasés, faisant place à des chantiers... Plus loin, les cafés ont été abandonnés, ou sont fermés, ou encore sont devenus des "salons de thé" marocains. Boire un apéritif devient une quête frustrante.)
Seulement, « elle » avait un rendez-vous avec une tante : « l'alibi de leur aventure », contraints de s'y rendre.
Donc, impossible d'être totalement seuls sur le champ...
(En tram, à mi chemin, ils s'arrêtent sur une place où se tient aujourd'hui un marché, et dénichent enfin un bistrot où prendre un, deux apéro's. Puis, ils mangent un bout dans un snack turc.)
(La tante est sympathique et sera muette comme une carpe. Elle les entraine dans un centre commercial pour prendre un verre où travaille sa fille. L'attente de se retrouver seuls, par contre, commence à se faire longue.)
Leur liberté, ils l'eurent enfin à 17 heures.
En hâte, ils rejoignirent l'hôtel.
(En route, ils transitent de bus à tram, devant l'endroit où il travaille. Il lui a ainsi montré le banc public, dans le petit parc d'à-côté, d'où ils se téléphonent si souvent en toute discrétion.)
Ils avaient tant besoin de se retrouver seul à seul pour un moment de tendresse, de câlins passionnés.
Ils ne se tenaient plus, ils ne se retenaient plus.
Ils pouvaient enfin s'abandonner à leur amour.
... à suivre.
peur...mais il est là pour la rassurer.Bisous toi